Dernière mise à jour le juin 4, 2025 par Brenda
Doom: The Dark Ages prouve que la série légendaire n’a pas peur de réinventer son ADN. Cette fois, on se retrouve dans un monde sombre aux nuances médiévales et aux touches de fantaisie cosmique, où la brutalité se mêle à la finesse de la conception artistique et narrative. Id Software s’engage dans une nouvelle direction, tout en gardant intacte la pure essence de DOOM : une explosion permanente d’adrénaline et de carnage démoniaque.
Histoire et ambiance
Doom: The Dark Ages est une préquelle du reboot de 2016, dans laquelle Slayer se retrouve à une époque antérieure à son sommeil cryptique. Il ne s’agit pas d’introspection ou de développement de personnage – Slayer reste silencieux et acharné – mais le contexte historique de l’univers s’approfondit. Les conflits entre l’humanité, les démons infernaux et les entités divines connues sous le nom de Maykrs sont plus clairement définis comme jamais auparavant.
L’ambiance est fantastique : des châteaux gothiques en ruine, des champs de bataille envahis par des centaines de démons et un royaume cosmique inspiré de Lovecraft, rempli d’énigmes visuelles et d’un sentiment de malaise métaphysique. On peut dire que ce jeu propose l’expérience de Doom la plus atmosphérique et la plus « narrative » à ce jour. La présence de personnages humains alliés ajoute un sentiment de guerre épique et d’enjeux collectifs, au lieu de l’habituel duel solitaire entre Slayer et l’Enfer.
Gameplay et mécanismes
À première vue, The Dark Ages semble réduire la frénésie de Doom Eternal. Il n’y a plus de double saut ou de dash aérien, et les mouvements semblent plus lourds, plus figés au sol. Cependant, ce compromis est brillamment compensé par l’introduction du bouclier-tronçonneuse, une mécanique essentielle qui transforme complètement la dynamique du combat.
Ce bouclier peut bloquer les attaques ou les renvoyer avec un rythme généreux, tandis que la possibilité de le lancer comme un boomerang dévastateur, à la manière de Captain America, ajoute une satisfaction incroyable au milieu du chaos. Le mélange de coups de poing offensifs, de techniques défensives et de polyvalence tactique fait de Slayer un char d’assaut animé par des intentions sanglantes.
La sélection d’armes est variée et bien équilibrée, avec des améliorations qui permettent à chaque pièce d’être pertinente tout au long de la campagne. Plus besoin de changer frénétiquement d’arme pour chaque type d’ennemi ; ici, les faiblesses sont plus universelles et accessibles. Même l’absence de la légendaire tronçonneuse est compensée par un système de mêlée revu et corrigé, qui régénère les munitions et vous oblige à vous lancer dans le combat au corps à corps plutôt qu’à battre en retraite.
Des armes comme le Pulvérisateur – une arme de type chaingun à grande portée – ou le système d’armes doubles (deux armes différentes utilisant le même type de munitions et pouvant être échangées instantanément) offrent un niveau de liberté et de fluidité rarement atteint dans les FPS. Et au fur et à mesure que vous avancez, d’autres options se débloquent : des améliorations, des capacités de bouclier, de nouvelles armes et des objets à collectionner dispersés dans d’immenses niveaux qui favorisent l’exploration.
Graphismes et audio
Sur le plan visuel, Doom: The Dark Ages est absolument spectaculaire. La direction artistique est un mélange réussi de gothique, de science-fiction et de dark fantasy – des châteaux de pierre fusionnés avec des technologies extraterrestres, des champs de bataille colossaux et des zones cosmiques abstraites qui sont presque poétiques dans leur folie.
Chaque niveau est un tableau vivant et la diversité des environnements ne laisse aucune place à l’ennui. Les effets spéciaux sont impressionnants, et la fluidité du jeu dans le chaos avec des dizaines, voire des centaines, d’ennemis sur l’écran est vraiment remarquable.
Mais la vraie réussite, c’est la bande-son. Si vous avez déjà écouté les bandes originales des jeux précédents, vous savez à quoi vous attendre : une explosion de métal industriel, accentuée par des rythmes agressifs et des riffs qui vous injectent de l’adrénaline directement dans les veines. Impossible de rester indifférent, la musique vous transforme en instrument de guerre.
Conclusion
Doom: The Dark Ages n’est pas simplement « un autre Doom ». Il s’agit d’une réinterprétation audacieuse d’une formule classique, qui ralentit le rythme juste assez pour donner plus de poids à chaque pas, chaque coup, chaque balle. Le bouclier, l’arsenal polyvalent, l’histoire plus riche et l’atmosphère médiévale sombre font de cet opus une entrée vraiment spéciale dans l’histoire de la série.
Un jeu incontournable pour les fans de la série et pour les nouveaux joueurs !
Si vous étiez fan de Doom Eternal, vous trouverez ici une approche différente mais tout aussi captivante. Si vous ne connaissez pas encore la série, c’est probablement un jeu qui offre une approche plus cinématique et atmosphérique. C’est un FPS qui ne se contente pas d’offrir une catharsis numérique, mais qui montre aussi comment la violence peut être réinventée d’une manière fraîche, engageante et brutalement satisfaisante.
Note finale : 9/10